Je te présente mes excuses à toi mon amie, ma sœur, ma cousine, à toi l’inconnue que j’ai croisée au détour d’une rue.
L’incompréhension face à la jeune maman.
Je suis désolée car un jour tu as enfanté. Tu as eu 1, 2, 3, 5 enfants. Tu désirais cet enfant, tu l’as eu !
QUAND TU M’AS DIT :
- « je ne m’attendais pas à ce qu’il arrive si vite », je n’ai pas compris.
- « j’ai cru que je n’allais pas y arriver », je n’ai pas compris.
- « j’ai dû faire appel à de l’aide pour donner naissance et je me sens dépossédée », je n’ai pas compris.
A TOI :
- mon amie d’il y a longtemps. Je n’ai pas su lire ton sourire heureux et triste à la fois. Je n’ai pas compris tes silences et tes phrases pleines de ton bébé et vide de toi.
- ma sœur, je n’ai pas compris ton besoin de laisser ton bébé seul. Ton besoin de changer de pièce. Je n’ai pas compris ta colère, ta fatigue, ton irritabilité.
- ma copine, je n’ai pas compris quand tu m’as dit, j’ai préféré avorter.
- ma copine, je n’ai pas compris quand tu m’as dit « avant d’avoir un enfant il faut être certain d’avoir tout vécu pour soi »
A vous toutes,
je ne savais pas et pour cette ignorance,
je vous présente mes excuses.
L’arrivée de bébé !
Je ne savais pas le chamboulement que ça pouvait être que de porter la vie.
De donner la vie.
D’accompagner cette vie sans relâche dans tous ses besoins vitaux.
D’accompagner cet enfant à bien grandir.
Lui offrir autant de sécurité affective et émotionnelle que possible.
Je ne parle pas de la sécurité matérielle, car c’est finalement presque la plus simple, celle qui demande le moins d’investissement de soi, le moins de don de soi.
Quand la théorie et l’expérience personnelle s’entremêlent
Finalement, je prends conscience que jusqu’à vivre moi même l’expérience de la maternité, je ne savais rien !
Bien sûr j’avais mon savoir théorique, mais j’ignorais par mon ressenti personnel, par mon corps !
J’IGNORAIS :
- l’importance de créer son village pour accueillir l’enfant chéri.
- l’importance d’être pleinement accueillie soi-même.
JE NE SAVAIS PAS :
- la fatigue accumulée.
- cette crainte de partager son état d’âme, tu sais : « tu as un bébé. Tu l’as voulu, tu dois être comblée, c’est merveilleux, depuis le temps que vous l’attendiez ».
Je vous parle d’un temps d’il y a plus de 10 ans, depuis, j’ai appris, j’ai vécu et j’ai éprouvé.
La mise en lumière et la résilience.
L’être humain a ce pouvoir merveilleux de réparation. Pour toutes les jeunes mères qui n’ont pas trouvé l’accueil, le soutien réconfortant dont elles avaient besoin :
« aujourd’hui,
au nom de toutes,
je vous présente des excuses sincères,
je vous souhaite le meilleur »
Grâce aux réseaux sociaux, la vie de jeune maman est en train de se révéler au grand jour. C’est une belle avancée pour la femme, l’homme et la famille. Au fond, le meilleur moyen de se préparer, de s’organiser, de se préserver, c’est la connaissance.
Puissiez-vous avec ces mots trouver le chemin de la guérison et de l’apaisement. Sachez que vous avez certainement vécu le reflet de l’ignorance ou de la souffrance de l’autre.
Si vous allez être maman n’ayez crainte et foncez préparer votre village, votre bien être, vos sources d’apaisement. La grossesse n’est que le début du voyage.
Finalement, la grossesse correspond à la valise du voyage.
La naissance c’est poser le pied sur une terre inconnue. L’ensemble crée un mélange d’émotions : la peur, la joie, l’excitation, l’ambivalence, l’amour… Prenez soin de vous et dites à votre entourage de prendre soin de vous.
Je suis désolée !