Il y a des fois, une petite voix intérieure nous parle. Notre mental se dit que ce n’est pas la peine de l’écouter ? Surtout quand cela nous prive d’un plaisir ou d’une joie. Avoir de l’instinct, c’est capital. L’écouter, c’est vital. De nos jours, c’est aussi un nouvel apprentissage. Je vous raconte comment mon instinct a sauvé mon âme et possiblement ma vie.
L’instinct. Avoir de l’instinct !
Avant tout quelques petites définitions :
- La définition du Larousse, c’est : « Tendance innée et puissante, commune à tous les êtres vivants ou à tous les individus d’une même espèce. » Ou encore : « tendance innée à des actes déterminés, exécutés parfaitement sans expérience préalable. »
- Avoir de l’instinct sera définit de cette manière-là : « Impulsion souvent irraisonnée qui détermine l’homme dans ses actes, son comportement : Son instinct lui disait de s’en méfier. »
L’instinct dans quel domaine de notre vie ?
Je vais très vite répondre à cette question : dans tous les domaines de notre vie.
L’instinct vient guider nos pas tous les jours.
Est-ce que je dois porter bébé par ce qu’il pleure ?
Je n’ai pas envie d’aller dans cette soirée, j’y vais ou pas ?
Je vais changer de chemin pour aller au travail aujourd’hui ! Oui ? Non ?
A toutes ces questions du quotidien, une réponse mentale existe, mais également une réponse intuitive. C’est cette dernière qui nous intéresse. Bien sûr que par moment nous sommes obligés d’écouter notre mental, de suivre ce que la société attend de nous. Aller à une soirée de travail, même quand l’élan n’est pas là, ça peut arriver. Par contre on peut y aller en étant à l’écoute de nos garde-fous intérieurs. Ce sont ceux qui interviennent en mode « red flag ».
L’instinct maternel
Il est souhaité avoir de manière visible, un instinct maternel. C’est-à-dire, répondre aux besoins de bébé. De montrer attentionné envers lui. Le câliner, réaliser des marques d’attentions visibles et identifiables. Il arrive que cette capacité nous manque. Ce n’est pas la faute de bébé. Il s’agit d’une aptitude que nous n’avons peut-être pas pu développer lors de notre enfance. Il est possible que la sensibilité ressentie soit moins forte que le besoin de se protéger en se coupant de nos émotions. C’est important de comprendre que bébé n’y est pour rien, mais que maman non plus. Cependant, maman, peut aller à la recherche de cette sensibilité égarée.
Comment mon instinct m’a sauvé ?
Il y a des fois où les installations publiques sont pensées pour admirer la vue, assise sur un banc tournée vers l’eau (image 2), mais nous coupe du point d’arrivée sur les lieux des autres personnes. (image 1)
Mise en place de la scène
Il y a quelques années, dans la région toulousaine, à la fin d’une belle journée d’été (17H00 environ). Je suis installée dans un parc arboré résidentiel. Devant moi un cours d’eau, derrière un grand parc et sur l’arrière gauche des jardins de maison. Ma voiture était garée plus loin, hors de ma vue, après les maisons. A l’époque, j’avais une 205, avec une ouverture à serrure. C’est l’été et je suis habillée d’une jupe en jean et des chaussures compensées, dans l’absolu, peu importe comment je suis habillée, mais dans mon histoire, c’est important.
Je vous la fait courte :
Après un temps d’introspection, de contemplation, de digestion émotionnelle sur cette période de vie, je me sens dans l’obligation de regarder derrière moi.
Je n’ai entendu aucun bruit, en tout cas rien de conscient, juste une envie de me retourner. Une intuition.
Ce que je fais et vois au loin un homme à moitié caché derrière un arbre.
Il urine ou pas ?!
Le doute subsiste.
Je me sens mal à l’aise.
Organisation de la suite
Je range mes affaires le plus discrètement possible car mon instinct me dit de partir. Il est proche de 18h00 maintenant. Les apéros et barbecues d’été commencent dans les jardins des maisons proches de moi.
Je me retourne en mimant un étirement du haut du corps. L’individu s’est nettement rapproché de moi. Il me regarde et fait semblant d’être occupé avec les fleurs sauvages. Un bucolique peut-être !
Visualiser ses actions
Je vis dans ma tête ma fuite. J’imagine, je visualise. Je vois ce qu’il est possible de faire. Dans quel jardin aller. Où hurler ? Bref je me fais tout plein de scénarios dans ma tête. Mon imagination est débordante.
Je trouve les clés de ma voiture. M’assure que mes chaussures soient bien attachées.
Je mets ma veste et je teste l’écart de jambe que je peux avoir avec ma jupe. Mon besoin, courir le plus vite possible.
Je me lève et regarde naturellement autour de moi. Il est encore plus proche de moi. La scène me semble irréaliste et digne d’un film à suspens, mais je suis visiblement en train de chercher à me protéger d’un éventuel « prédateur ».
La mise en action
Je marche, le plus tranquillement du monde, en ajustant mes affaires pour courir le plus vite possible et me mettre en sécurité dans mon véhicule quand je serai hors de sa vue.
J’imagine qu’il fera pareil que moi, je dois donc être plus rapide que lui.
Je remonte discrètement ma jupe.
L’angle des clôtures des maisons arrive. Cet angle va me protéger de sa vue quelques minutes, quelques minutes où je me dois de courir le plus vite possible et selon ma tenue vestimentaire. Heureusement pour moi, à cette époque, la course à pied est quasi quotidienne.
Je guette le moment où je ne vais plus le voir.
Discrètement, je sors les clefs de ma voiture, et mets en main la clef de la portière.
J’espère que mon film sera meilleur que celui où la clef tombe par terre ou ne rentre pas dans la serrure.
Vous me suivez ?
Je me mets à courir le plus vite possible, sans retenue, je ne regarde pas derrière moi.
Je tourne pour arriver à ma voiture et je suis fière de moi, car je vise du 1er coup la serrure. Elle est cool, elle fait équipe avec moi et s’ouvre du premier coup (bien entretenir son véhicule devient capital.)
Je m’installe dans la voiture et ferme la porte à clef.
Je démarre en me disant que j’ai complétement fantasmé le truc.
Tout en riant de moi-même, je fais demi-tour.
La prise de conscience
Il est là, dans mon rétro, il termine sa course en réalisant que je ne suis plus accessible.
J’ai très très peur de ce qui aurait pu arriver et réalise à quel point, écouter mon instinct ce jour-là m’a visiblement sauvé.
Mon mental, me disait que c’était ridicule et que je fantasmais un mauvais film.
Pourquoi écouter son instinct ?
Écouter son instinct, c’est donner la parole à cette petite voix au fond de nous. Celle que nous avons l’habitude de taire par ce que l’autorité parentale nous a façonné pour ne pas nous écouter.
Souvent, nous refusons de l’écouter par peur de rater une occasion que l’on pense incroyable. Finalement, à côté, il y avait un truc encore plus super. Étant pris dans d’autres aspirations, nous ne le verrons pas.
Cette petite voix qui nous dit de ne pas passer dans cette rue en plein jour et que l’on se dit que c’est ridicule ou celle qui dit de fuir. Si j’avais écouté mon mental, c’était un gars de plus qui urinait dehors.
Cette petite voix qui fait de toi un parent incroyable et un être humain rayonnant.
Je ne vous dis pas de ne plus vous asseoir dans des situations telles présentées sur la photo. Je vous invite juste à vous asseoir en conscience et avec votre instinct en « alerte ».