Faut pas pousser !

Faut pas pousser le film de Nina narre
Nina narre - Faut pas pousser

Faut pas pousser ! c’est le film documentaire réalisé par Nina Narre. Vous en avez déjà entendu parlé ?

J’ai eu des échos à sa sortie sans jamais avoir pris le temps de le visionner. Nina, a organisé courant septembre, une rencontre au théâtre des 100 noms à Nantes, dans le cadre de « La grande tournée ». J’ai découvert « le personnage », j’ai entendu les intervenants et j’ai été touchée en plein cœur par l’élan et la justesse de ce qu’est un accouchement à la base : un événement naturel prévu par notre corps. Il ne me manquait plus qu’à regarder le film !

Prendre le temps !

Prendre le temps de regarder ce DVD de 2h45, pour moi, ça s’organise dans l’emploi du temps. Finalement, j’ai fini par le regarder en 2 fois, car mon installation idéale, imaginée ne se présentait pas. Chose faites, j’ai pris 2 matinées pour regarder ce film dont beaucoup parle.

L’organisation du film

Le documentaire est organisé en trois grandes parties :

  • 1 – Une enquête sur la médicalisation
  • 2 – Un éclairage sur l’histoire de la naissance et sur celle de la formation des sages-femmes
  • 3 – Un hymne à la physiologie de la naissance

Les trois axes sont alimentés de chiffres, de témoignages et de recherches approfondies. De cette façon, le téléspectateur peut prendre position selon qui il est.

Mon histoire de naissance

L’idéologie

J’ai donné naissance à une petite fille en 2020, en pleine période de COVID, 1er confinement. Car oui, durant cette drôle de période, les naissances ont été gérées différemment selon l’évolution du virus. Je souhaitais une naissance physiologique, sans péridurale, avec clampage tardif et peau à peau. Éventuellement, si un problème survenait, je voulais que mon compagnon soit toujours avec notre fille et que lui fasse du peau à peau avec elle.

Ma réalité

J’ai eu un déclenchement pour dépassement du terme. Une péridurale au bout de 10h00 de travail, car aucune maturation du col, ni dilatation et des contractions vraiment très forte. Ma Chouquette avait bien compris la notion de confinement 🙂 Finalement, ce sera une césarienne code orange pour vous Madame.

Ma réalité de cette naissance

J’ai mis du temps à intégrer que j’avais donné naissance. Que j’avais accouché. Donner naissance par voie haute, comme on dit. Accoucher par césarienne est une sensation étrange avec zéro contrôle sur ce qui se passe. Pour moi, c’était un échec, jusqu’au jour où une amie m’a dit ces mots : » tu l’as dans tes bras ta petite. Tu l’as portée dans ton ventre. Tu l’as nourrie et tu en chies, pas de doute, tu as bien accouché. »

Le film pour moi

Au départ, j’ai pensé qu’avec ce film, j’aurai encore plus de culpabilité sur l’accouchement que j’ai eu, c’est aussi pour cette raison que j’ai mis du temps à le regarder. Finalement, j’ai compris, mis des mots sur mon vécu, mes échanges avec les sages-femmes et valider les ressentit que j’ai eu.

Concrètement le film

Le corps médical

On y revient, ce film met en lumière le fonctionnement du corps médical avec ses forces et ses limites. En termes de limites, il est surtout question de comment est ce que les politiques de soins mises en place impactent le travail de l’humain et la prisent en charge des naissances. Il ne s’agit pas non plus d’un débat, mais juste de fait exposés et des réalités du terrain.

Les capacités de la femme

Par la suite, il est question de la capacité de la femme, de la confiance en son corps et de ce qu’il en est de la situation réelle.

Oui, nous pouvons toutes avoir le souhait de vivre un accouchement physiologique, mais non, nous ne le vivrons pas toutes. Le corps et le bébé peuvent avoir des blocages et c’est ok de s’être permises d’aller au bout de ce qui était possible.

Ça reste ma traduction, mais identifier dans son corps qu’aller dans un sens, changer de cap, par ce que la situation est ce qu’elle est, c’est différent que de changer de cap, par ce que les moyens humains et d’espaces ont été limités.

Enfin, le film ne dit pas du tout qu’accoucher de manière physiologique, c’est facile, il dit « juste » qu’avec les bonnes informations, les bonnes personnes alors il est possible de prendre les décisions qui sont justes pour chacune des femmes qui enfantent.

Préparation à l’accouchement

Sans jeter le discrédit sur le travail des sages-femmes, car ce n’est pas l’objet, j’ai trouvé que la préparation à l’accouchement que j’ai eu pour ma Chouquette, mon enfant unique, était bien en dessous de la réalité. Clairement, si j’avais vu le film avant de mettre au monde ma fille, je me serais sentie mieux informée et plus à même de choisir les accompagnants pour ce passage de vie. Néanmoins, la naissance est faite et par le biais du documentaire, je valide dans mon cœur le fait d’avoir fait les meilleurs choix sur le moment. C’est tout ce que chaque femme doit retenir : vous avez fait le meilleur choix pour vous et votre bébé sur le moment.

Etre mère, faire des choix importants et le premier : la naissance
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