Alors je ne sais pas vous, mais, pour moi ne rien faire, c’est relativement difficile. Je me suis questionnée que cette problématique. Oui, pour moi, c’est une problématique celle de ne pas se préserver du bon temps pour soi. Toujours vouloir combler l’espace. Donc aujourd’hui, j’ouvre ma réflexion à votre lecture afin de voir comment est ce que vous vivez ce « ne rien faire ».
Mon constat personnel
Mes ami-es ont toujours dit de moi que j’étais hyper-active. Mon corps me demande depuis des années, de ralentir avec une maladie qui s’appelle hypothyroïdie. Franchement, me lever et courir 5 km. Aller travailler à vélo 6km. Danser la salsa jusqu’à 3hoo du matin et recommencer ma journée n’était en rien un problème il y a 10 ans. Barouder tous les week-ends et faire mon ménage entre 2 activités. Me reposer. Pourquoi faire ?
Oui, mais voilà !
Avec un rythme de vie intense, je pouvais vivre des aléas émotionnels importants. Je n’étais en rien à l’écoute de mon être. Je n’écoutais pas mon corps,non plus, l’hypo en est bien le témoin à mon sens. Allez dans tous les sens. Surcharger son planning. Vivre à un rythme 1000 fois supérieur à ce que notre corps peut vraiment supporter, ça cache quoi ? Je dis bien « cache », car par absence du vide, la disponibilité à l’écoute de soi est inexistante et pourtant bien capitale.
La maternité
Il y a 3 ans passé, j’ai donné naissance à une Chouquette. Elle est merveilleusement imparfaite. Nous avons donc commencé notre vie commune sur les chapeaux de roues. J’ai voulu, de mon côté, reprendre un rythme effréné. A la Virginie en fait ! Je vous le donne en mille, je me suis effondrée.
J’ai appris
L’importance de prendre du temps pour soi et d’être disponibles à nos états d’âme. J’ai appris à faire la sieste, car c’est la seule solution que j’ai trouvée pour tenir le coup avec a Chouquette. L’importance de se préserver m’a sauté aux yeux avec une évidence folle. Mais est-ce si facile tous les jours ?
Non bien sur, les vieux chevaux me rattrapent ? J’ai donc mis des mots sûr ce que je vivais et comment je le vivais. A commencer par définir selon moi la notion de ne rien faire.
Ne rien faire ça veut dire quoi ?
Littéralement, ne rien faire serait de rester là. Immobile à ne pas bouger. Ne pas penser et peut-être même à ne pas respirer ! Ne rien faire, aura forcément une définition différente pour chacune de nous. Il y a peu de temps, une amie m’a dit : « Mais, Virginie, ne rien faire, c’est mourir ? »
Alors oui, c’est vrai.
Mais loin de moi cette idée. Ce que je vous souhaite, c’est de trouver votre propre définition. Que mes mots vous permettent d’y mettre vos mots et d’identifier vos maux.
Une forme de définition de « ne rien faire »
Si nous partons de l’observation que ne rien faire, c’est rester dans un espace intérieur calme.
Ne rien faire, serait de ne mener aucune action volontaire. OUF, on reste en vie, car la respiration et les battements de nos cœurs sont des mouvements involontaires.
Le flux de nos pensées est aussi des vagues involontaires, mais contrôlables. Ce qui veut dire, que ne rien faire est un état d’être selon qui nous sommes et notre tempérament de départ.
Pour résumer, ne rien faire, serai d’être dans un état d’être volontairement contrôlé, mais qui nous remplirai de joie et non d’obligations.
Comment faire ?
Écouter sa petite voix intérieure quand elle nous parle. Quand elle hurle peut-être ! Vous entendre répondre oui à voix haute, mais ressentir le non à l’intérieur de vous. Répondre à votre besoin de vous poser et de lire un livre, ou d’aller marcher seule. Je sais que c’est difficile quand nous sommes seuls ou encore pires… Quand nous sommes pris dans le tourbillon de la vie. Ne rien faire au début, cela demande un grand effort. C’est un entraînement et comme tous, la régularité et une forme de discipline seront vos meilleurs alliés. Vous pouvez même appeler une amie pour vous extraire de ce moment de vie trop intense.
Le carnet d’inspiration
Le soir, au moment du coucher, c’est un espace propice à la libération du mental et de nos besoins profonds. C’est exactement ce temps ou la machine à penser se met en route alors que l’on veut dormir. Je vous propre de mettre un carnet et un stylo à côté de votre lit et de déposer vos pensées sur ce carnet. Ce qui est écrit n’a plus besoin d’être retenu par votre mental. Il peut ainsi s’apaiser. Avec régularité, cette pratique va vous permettre d’identifier vos besoins, de déposer vos états d’âme et vous soulager. Peut importe que ce soit bien écrit. Que la syntaxe soit parfaire. Ce n’est que pour vous. Offrez-vous cet espace de vidange, si je puis dire.
Il va se passer quoi ?
C’est une question importante. Il va se passer quoi ? Si je ne plie pas le linge alors que je voudrais juste m’allonger sur mon canapé, ou aller marcher. La réponse à cette question est importante. S’il y a un danger pour vous ou une personne alors, faites, vous prendrez du temps plus tard. Si cela ne va rien changer de fondamental à votre quotidien, alors faites ce que vous voulez : « Ne faites rien ».
Prioriser nos besoins
Revenir à soi, c’est rendre une priorité normale à nos besoins. Apprendre à nos enfants à s’écouter, alors que nous-même parents ne le faisons pas est un grand décalage. Se nourrir intérieurement, c’est se libérer d’une charge mentale souvent trop présente et c’est s’offrir le plus doux de soi-même, à nous, à nos amours, à la vie, c’est s’offrir une grande détente intérieure.
Je n’y arrive pas !
C’est une grande excuse de notre mental. La peur du vide est puissante. Vous n’y arrivez pas. Ok, votre tête vous dit « je ne veux pas, j’ai peur ». Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Commencez par mettre du verni sur vos ongles. Où lire cette brochure que vous avez sous le coude depuis 3 ans. Allez-y en douceur et surtout, surtout, célébrez le fait d’y être arrivé. Puis célébrez le plaisir et la joie d’avoir pris ce temps pour vous. L’art de ne rien faire s’apprend au jour le jour.
C’est votre cadeau quotidien, alors foncez, gâtez vous.