Le rôle de l’adulte encadrant

Le cadre éducatif pour une enfance heureuse et des parents sereins
Photo de Senjuti Kundu-Unsplash

Il y a peu, je partageais avec vous le fait que ma fille, Chouquette, tapait, poussait ou encore, mordait ses copains. Vous retrouverez l’article sous le nom de « Mon enfant, ce tyran. »

Elle a récidivé ! Ce qui m’a valu de recevoir la décharge de la colère d’une maman envers moi. Au-delà du caractère anormal de la situation, je me suis questionnée sur le comportement récidivant de ma fille et sur ce qu’elle cherchait à nous dire, à nous adultes.

L’équipe éducative

Que l’enfant soit gardé par une personne extérieure à la cellule familiale, la famille ou même les parents, il est important de reconnaître la valeur de l’équipe éducative que constitue l’ensemble des protagonistes. C’est rassurant pour l’enfant de savoir que tous parlent le même langage éducatif pour lui. Langage qu’il teste régulièrement afin de connaître sa marge d’évolution. Je parle bien d’évolution et non de manipulation.

Ça veut dire quoi ?

Ça signifie qu’en tant que parent, nous avons notre rôle dans l’explication du cadre éducatif de l’enfant et des règles qui lui sont ou imposées.

Le cadre éducatif

C’est un espace dans lequel l’enfant peut grandir en explorant les différentes règles qui lui sont proposées.

C’est ce qui va favoriser l’autonomie chez lui et nourrir ses sens.

Le cadre ce n’est pas une question de règle, mais bien un espace d’évolution dans lequel l’enfant / bébé peuvent être libres de satisfaire ses besoins en toute sécurité.

Par exemple, pour faire redescendre la pression, nous pouvons aller dans un cadre de verdure ou de silence.

Les règles éducatives

Elles sont là pour nous aider à vivre en communauté, c’est le bien vivre ensemble. Les règles communes favorisent la communication, la tolérance, le respect.

Par exemple, alors que j’aime vivre dans le propre, si mon conjoint ou ma fille mettent toutes leurs miettes au sol sans nettoyer, je ne me sens pas respectée. La règle de vivre dans un endroit propre est ainsi bafouée. Cela va générer chez moi de la colère, de la frustration et la dispute peut naître.

Une règle est générale, un exemple de règle : dans cette maison, on ne fait de mal à personne. Ça signifie que personne ne tape, personne n’insulte, personne ne cherche à blesser l’autre, ni dedans, ni dehors.

Il est capital d’identifier les règles que vous avez mises en place avant l’arrivée de bébé afin d’être au clair et de pouvoir lui transmettre. Les règles tournent souvent autour des axes suivants : le calme, rangement/l’ordre, le respect, l’hygiène, le fait d’être rassuré…

La différence entre une règle et un cadre

La règle est évolutive, le cadre non.

Si la règle, c’est :

  • Tu manges assis.
  • Elle peut évoluer en ok, tu peux manger debout car je vois que c’est ton besoin.

Le cadre sera :

  • On ne blesse personnes, jamais !
  • L’enfant tape, alors on répète le cadre et on cherche à identifier ce que l’enfant exprime.

L’enfant nous parle

A sa manière, que l’on préférerait différente, l’enfant nous parle. Quand il agit par violence, ou pas d’ailleurs, mais cela fera l’objet d’un autre texte.

Dans ce cas-là, notre Chouquette s’adressait à la nounou, et même si la décharge de la maman (pas concernée en plus) était inappropriée, elle a eu le mérite de nous éclairer.

Ce jour-là, j’ai vu une nounou en retrait, passive, choquée aussi. Elle s’est mise en recul au lieu d’intervenir pour poser son cadre, pour les parents cette fois.

Cette dame peut rarement nous donner les situations qui ont fait que notre Chouquette avait recours à la violence. Ce jour-là, j’ai identifié qu’il y avait de fortes chances pour que nos enfants, les 4 qu’elle garde, soient livrés à eux même, avec un cadre inexistant.

En-tout-cas la lecture du besoin de l’enfant est absent, la sécurité affective également tout comme l’activité nourricière au sens cérébrale et moteur. Je dresse un tableau sombre de cette personne, mais je sais qu’elle fait de son mieux. Je mets juste en lumière les manques qui alimentent l’envie de taper de ma fille.

Poser un nouveau cadre éducatif.

Une fois ce constat fait, nous avons pris rdv avec la nounou. Par nous, j’entends, moi et mon conjoint, le papa. Tous les 3, devant notre Chouquette qui jouait, mais entendait tout, nous avons cherché les solutions ensembles pour que notre fille se sente bien et nous aussi.

Les besoins de l’enfant

Il existe différents besoins identifiés notamment en discipline positive.

  • Le besoin d’attention
  • Le besoin d’utilité/participation
  • Le besoin d’exprimer sa souffrance
  • Le besoin d’encouragement

Dans notre situation, nous avons une petite fille qui a un grand besoin de participation. Elle aime se sentir utile, elle aime participer aux activités d’adultes comme ranger les courses, débarrasser le lave-vaisselle, la machine à laver.

Nous avons donc établi que le matin, chez la nounou, elle pouvait elle-même ranger ses pots alimentaires dans le frigo et les enlever au moment de la préparation du repas. Elle peut également participer aux changes des copains en apportant les couches, les cotons. Bien entendu si elle est déjà dans une activité alors la nounou lui propose et Chouquette reste dans le choix final du oui ou non avec une réponse obligatoire afin que la nounou sache à quoi s’en tenir.

Nous avons validé ces étapes avec notre fille. ce point est crucial, il fait partie de la recherche de solutions pour le bien-être de tous et l’enfant doit être informé ou impliqué dans cette étape, en fonction de son âge.

Avons-nous fait de notre enfant un tyran ?

Non, bien sûr que non.

Est-ce que l’enfant est impacté par son entourage et l’interaction avec ce dernier = oui bien évidemment !

Comme souvent il n’y a pas un seul facteur, mais bien plusieurs et c’est en explorant les différentes pistes que vous pouvez trouver les solutions les plus adaptées.

Nos enfants nous parlent, et ce, à n’importe quel âge.

Écoutons-les !

La discipline positive Nantes. L'équipe parentale et éducative
Photo de Ioann-Mark Kuznietsov -Unsplash