Je constate depuis quelques années, que la qualité d’écoute devient un élément rare dans les échanges relationnels. Tout cela est propre à chacun c’est vrai et en même temps j’ai le sentiment que la qualité d’écoute est un code universel. Il peut combler bien des émotions et des cœurs. Je me questionne sur cela. Ça veut dire quoi, avoir une qualité d’écoute satisfaisante ?
La qualité d’écoute
Je prends pour inspiration l’ensemble des courants de développement personnel connus. Moi-même, je suis formée à la communication non-violente de Marshall B. Rosenberg et à la communication bienveillante auprès de bébé. Avoir une qualité d’écoute efficiente, c’est permettre à l’autre d’être pleinement entendu et de sentir un sentiment rechercher qui grandit en lui. Cela peut être de la joie, de l’apaisement, de l’amour. Ce sentiment va être en lien avec l’émotion, sa résonance douloureuse, souvent encombrante, qui empêche la fluidité. Il y a également les 4 accords toltèques, l’ho’oponopono et bien d’autres courants inspirants, sans oublier votre intuition et votre authenticité.
La communication non violente.
Je ne vais pas vous détailler tous les courants, mais étant formée à la cette communication, je vous en partage une vue très généralisée. Elle vise à prendre en compte l’émotion de la personne qui se livre. Elle apprend à ne pas se sentir agressé, malgré les possibles accusations. Ce qui peut-être difficile dans notre société française, c’est de pouvoir écouter le sens des maux exprimés par les mots. Nous décodons les messages cachés de notre interlocuteur.
Il n’y a rien de personnel
Lorsque nous entendons les doléances d’un proche ; car oui, c’est majoritairement avec un proche que ces situations de qualité d’écoute nous importent ; il est important de savoir prendre de la hauteur. Imaginons-nous, regarder l’échange en étant un ou deux étages au-dessus de la scène. Nous pouvons alors nous apercevoir que la personne en face parle d’elle, de ses besoins fondamentaux et leur satisfaction ou non, avec ses sentiments. A parti de là, nous pouvons désamorcer toutes nos envies de riposte à ce que nous ressentirions pour une agression. Nous pouvons être pleinement là à elle et à nous.
Les besoins fondamentaux.
Au collège ou lycée, je ne sais plus trop bien, j’ai appris la fameuse pyramide de Maslow avec les besoins fondamentaux qui hiérarchise les besoins des personnes. C’est le même cas pour leur satisfaction. Lorsqu’ils le sont, alors on retrouve les grandes catégories de bien-être :
- la sérénité
- l’amour
- la joie
- l’intérêt
- la surprise
- la gaieté et bien d’autres encore
Tout comme, lorsque nos besoins sont insatisfaits, nous retrouvons les grandes catégories de sentiments tels que :
- la tristesse
- la fatigue
- le dégoût
- la peur
- la terreur
- la surprise
- la colère
- la fureur
- la confusion et bien d’autres encore.
Oui, mais encore…
Être pleinement présent.
Notre posture physique a toute son importance dans notre qualité d’écoute à l’autre. Imaginez-vous. Je vous reçois en cabinet pour un accompagnement parental ou un soin énergétique. Vous m’exprimez vos craintes. Je vous écoute tout en posant du vernis sur mes doigts ou en regardant le paysage par la fenêtre. Vous ressentez quoi ? Maintenant, je suis installée face à vous. Je vous regarde attentivement. Je reformule, pour vous indiquer que je comprends ce que vous m’exprimez. Vos craintes sont validées. Comment vous sentez-vous ?
Alors écouter les douleurs d’un proche en étant à autres choses ou en changeant de sujet par ce que vous avez vu un papillon, c’est en rien un signe d’écoute de qualité, au contraire.
Que ressent l’autre ?
Dans le cas d’une écoute déficiente, alors il est fort probable que la personne en face de vous se sente seule. Qu’un sentiment de non-appartenance s’agrandisse en elle et qu’elle rentre chez-elle aussi mal qu’au début de votre rencontre. Le sentiment de tristesse peut alors s’agrandir avec l’envie de s’isoler puisque de toute façon, elle enregistre que personne n’est là pour elle. Vérité ou pas, ce n’est pas son sujet à ce moment-là.
Mais encore…
Être responsable de notre partie
Lorsque la personne en face nous exprime son mal-être en identifiant un rôle que nous aurions, alors il n’est en rien question de se déresponsabiliser. Nous avons tous une responsabilité dans les mots que nous exprimons. Je m’appuie sur les 4 accords toltèques, qui invitent notamment à formuler de manière juste ce que nous ressentons. Une relation se fait bien à deux. Ce n’est pas une seule personne qui l’alimente.
La qualité d’écoute appliquée à soi-même
Bien entendu avant de pouvoir écouter les autres, c’est toujours mieux d’apprendre à s’écouter. Déjà par ce que ça va nous éviter de sur-réagir si l’autre nous fait des demandes légitimes pour lui et par ce que si nous sommes indisponibles, nous serons en mesure de le dire. S’écouter soi-même, c’est aussi extérioriser nos émotions et cela évite la cristallisation dans le corps, dans le cœur, dans notre être.
Je suis indisponible pour t’écouter
Il est tout à fait possible que vous ne soyez pas en mesure d’accueillir les mots de votre proche et c’est ok. Il suffit juste de le dire. Savoir se respecter et se préserver, c’est important et c’est indiquer aux autres que vous êtes respectable. Il est si difficile face à un proche qui va mal de lui dire « non, je ne suis pas en mesure de t’écouter », que bien souvent, on s’efface et on ne s’écoute pas soi-même. « Je suis désolée, mais je manque de capacité d’écoute aujourd’hui. Je ne suis pas en mesure de t’écouter. Si tu veux, on se voit mardi, ou alors on va faire une rando, des magasins… Bref, on va se changer les idées ensemble. » Vous exprimez ainsi votre incapacité et vous proposez un moment convivial tout de même, OU un autre moment définit dans le temps.
J’observe, qu’avec les réseaux sociaux, il est facile de se faire une mauvaise idée de comment va l’autre et ce qui se passe dans sa vie. Il est très simple de passer à autre chose et d’oublier d’être pleinement présent. Alors, quand nous sommes face à face, revenons à notre humanité. Laissons nos téléphone ainsi que ces notifications et prenons nous par la main. Redonnons du sens au lien social. Au bien-être de partager et d’être ensemble. Accueillons la vie.